Michel Vakaloulis

Maître de conférences des universités

e-mail : michel.vakaloulis@gmail.com

 

Thèmes de recherche :

  • marxisme, post-modernisme, globalisation ;
  • théorie du capitalisme avancé
  • transformations du travail et du salariat ;
  • politiques managériales et encadrement ;
  • stratégies économiques et organisation des entreprises
  • sociologie des mouvements sociaux et du syndicalisme salarié ;
  • militantisme, mobilisation, politisation ;
  • jeunes diplômés, travail, engagement ;
  • action collective et rapports sociaux de genre ;
  • communication politique et nouvelles technologies de l’information ;
  • services publics et entreprises publiques en France et en Europe ;
  • évolution socio-économique des industries électrique et gazière, énergie et développement durable.

Titres universitaires

  • Thèse de doctorat de nouveau régime en philosophie, soutenue à l’Université Paris X-Nanterre (1994) sous le titre « Modernité avancée et modernisation “post”-moderne. Pratiques et représentations de la modernisation capitaliste ». Composition du jury : Georges Labica(directeur), Étienne BalibarJacques BidetFredric JamesonJean-Marie Vincent. Mention très honorable avec les félicitations unanimes du jury.
  • DEA en sciences politiques obtenu à l’Université Paris-X Nanterre (1995).
  • DEA en philosophie obtenu à l’Université de Paris X Nanterre (1986).
  • Maîtrise en sciences politiques obtenue à l’Université Paris X-Nanterre (1992).
  • Diplôme de maîtrise en sciences économiques obtenu à l’Université Nationale d’Athènes (1984). Mention : Prix d’excellence.

 

Principales publications scientifiques :

 

Du pouvoir vertical aux pouvoirs partagés, Paris, Editions de l’Atelier, 2018 (avec Hervé Sérieyx). 

Le comité d’entreprise de demain, Paris, Editions de l’Atelier, 2015, 144p.

Soixante-dix ans après leur création, quel est l’avenir des comités d’entreprise (CE) ? Cette institution familière, qui concerne des dizaines de millions de salariés, est-elle en train de se banaliser en centrale d’achats de spectacles et de voyages aux meilleurs prix ?

À quelles conditions cette conquête sociale permettant l’accès de tous à la culture et l’implication des salariés dans la vie économique de l’entreprise peut-elle être un outil qui renforce leur pouvoir ? Comment remédier aux inégalités criantes de moyens entre les CE des très grandes entreprises et ceux des PME ?
Fruit d’une longue enquête menée notamment dans le secteur des industries électriques et gazières, puis étendue sur un vaste réseau de CE en France, cet ouvrage repère les acquis des comités d’entreprise en matière d’information économique et d’expression collective des salariés, d’action culturelle et de tourisme populaire. Il met également le doigt sur les fragilités actuelles : carence d’intervention sur les orientations stratégiques de l’entreprise, difficulté à se mettre à l’écoute des aspirations individuelles des salariés, gestion coûteuse d’équipements et repli sur le seul horizon de l’entreprise.
Michel Vakaloulis s’appuie sur ce diagnostic pour esquisser le CE de demain. Au lieu de formater la demande des salariés en laissant croire qu’ils ont tous les mêmes besoins, il pourrait devenir un lieu d’écoute de leurs aspirations singulières. Il élaborerait ainsi des réponses adéquates dans le domaine social, culturel et en matière économique. Cette démarche suppose des transformations importantes, notamment la mutualisation d’équipements et de services afin qu’ils bénéficient à des salariés d’autres entreprises des mêmes territoires. Alors que les critères financiers priment sur le travail humain, le CE peut devenir pour les salariés un précieux levier d’émancipation.

Précarisés, pas démotivés ? Les jeunes, le travail et l’engagement, Paris, Editions de l’Atelier, 2013, 144p.

Une plongée décapante qui explore le rapport des jeunes au travail et à l’engagement. Une remise en cause urgente et obligatoire pour les entreprises et les syndicats. 

Fruit de deux enquêtes approfondies, cet ouvrage révèle le malaise qu’éprouvent de nombreux jeunes salariés sommés de devenir des collaborateurs « performants et dévoués » et obligés de revoir à la baisse leurs ambitions et leurs revendications. L’interpellation touche évidemment les directions d’entreprise mais aussi les syndicats. Le rôle de ces derniers, aux yeux des jeunes, ne va plus de soi. Ils ne peuvent plus se contenter de représenter les salariés dans différentes instances, ils doivent faire leurs preuves : accompagner et défendre les salariés au quotidien mais aussi apporter une vraie expertise sur l’organisation et les conditions du travail, l’évolution technologique, la formation, la reconnaissance professionnelle. Face aux défaillances de la démocratie dans l’entreprise, les jeunes salariés aspirent à un syndicalisme porteur et promoteur de projets accessibles à tous qui rende crédible l’idée qu’un autre monde est possible.

En donnant largement la parole aux jeunes, ce livre révèle les nouveaux rapports qu’ils instaurent entre l’investissement dans le travail et l’engagement citoyen, entre la réussite professionnelle et la solidarité, entre le besoin de valorisation individuelle et la quête de communauté. Nomades, précarisés mais pas démotivés, tel est le portrait des jeunes salariés qui se dégage de cette passionnante plongée dans leur univers. Qui saura répondre à leurs aspiration ?

Le syndicalisme d’expérimentation, Paris, PUF, coll. « Actuel Marx Confrontation », 2007, 166p.

Cet ouvrage est un témoignage politique et une réflexion critique sur un monde largement méconnu : le syndicalisme salarié. Son objectif est de traiter la vie syndicale comme sujet d’investigation de fond.

Le choix de ce thème n’est pas fortuit, mais prolonge des travaux sociologiques précédents sur la dynamique de l’action collective dans la France contemporaine. L’effort de l’analyse vise à construire des repères et des cohérences pour mieux concevoir les modes d’action et de représentation des salariés confrontés à la profonde transformation du capitalisme d’entreprise.

Selon notre hypothèse initiale, le syndicalisme constitue une véritable affaire de société. En tant qu’outil de libertés, d’échanges, d’information et d’épanouissement individuel, il imprègne l’ordre productif moderne et marque le renouveau démocratique de l’espace public. Il est de la sorte trop « précieux » pour être le souci exclusif d’appareils spécialisés ou la préoccupation incommodante de dispositifs managériaux : c’est une affaire qui concerne aussi bien le « monde des militants » que les salariés non syndiqués et les citoyens « ordinaires ».

  • Nouvelles luttes de classes (dir.), Paris, PUF, coll. « Actuel Marx Confrontation », 2006, 296p. (avec Pierre Cours-Salies et Jean Lojkine). Traduction chinoise, Social Sciences Academic Press, Beijing (Pékin), 2009, 340p.

 

Jeunes en entreprise publique, Paris, La Dispute, 2005, 150p. Ouvrage publié avec le concours du Conseil supérieur consultatif des comités mixtes à la production d’EDF-Gaz de France.

Jeunes et entreprise publiqueLes jeunes salariés seraient-ils en rupture avec les dispositions politiques et culturelles des générations précédentes ? Seraient-ils devenus des individualistes acclimatés à l’entreprise comme à la société ? 
Ce livre, issu d’une enquête sociologique croisant les regards des nouveaux embauchés, des militants syndicaux et des dirigeants d’entreprise, bat en brèche l’idée d’une génération résignée, proie de l’individualisme et de l’apolitisme.
Michel Vakaloulis, docteur en philosophie et maître de conférences en sciences politiques à l’université Paris-VIII Saint-Denis, combine dans cette recherche sociologie du salariat et sociologie des générations, analysant de manière précise et éclairante comment les jeunes agents d’EDF et de Gaz de France s’éprouvent et se comportent dans une entreprise publique en plein bouleversement. S’ils constituent sous certains aspects une catégorie à part, ces jeunes n’en sont pas moins concernés par l’héritage et la culture professionnelle des « anciens » agents. Tournés vers l’avenir, ils tendent, assurément, à dédramatiser certaines menaces qui pèsent sur l’entreprise publique. En même temps, ils se montrent perméables, sinon bienveillants, à tout ce que l’expérience du passé recèle comme gage de modernité et de progrès social.

  • Les salariés sont-ils condamnés à n’être que des consommateurs dociles dans l’ère de la communication de masse mondialisée ? Sont-ils réduits à l’impuissance, pris en étau entre une communication d’entreprise de plus en plus sophistiquée et une production médiatique de l’information qui rejette les questions sociales et leurs expressions syndicales à la marge ?
  • Cet ouvrage examine les conséquences de l’irruption des technologies de l’information dans la vie des entreprises et dans l’espace public. Il montre qu’une expression nouvelle des salariés doit tenir compte des stratégies de communication managériales et des logiques des médias de masse non pour les imiter mais pour inventer, avec l’appui des syndicats, un espace d’intervention original. Celui-ci enlèverait aux directions d’entreprise le monopole de la parole et de la rationalité. Ainsi, il ouvrirait de nouveaux horizons à la transformation des rapports sociaux dans l’entreprise et dans la cité.
  • Refaire la politique (dir.), Paris, Éditions Syllepse, coll. « Utopie critique », 2002, 214p. (avec Tony Andréani). Ouvrage publié avec le concours de l’UPRES-A 8004 « Philosophie politique contemporaine » (ENS/CNRS) et de l’Université Paris VIII Saint-Denis.

Le capitalisme post-moderne. Éléments pour une critique sociologique, Paris, PUF, coll. « Actuel Marx Confrontation », 2001, 236p.

Traduction portugaise, O capitalismo pós-moderno, Campo de comunicação, Lisboa, 2003, 270p. 

Traduction chinoise, 米歇尔·瓦卡卢利斯, 后现代资本主义 : 社会学批判纲要, Social Sciences Academic Press (China), 2012.

A l’orée du troisième millénaire la question se pose de savoir si nous sommes toujours « modernes » ou irrémédiablement propulsés, au gré des circonstances que l’on ne parvient plus à maîtriser collectivement, dans l’univers aveuglant de la « post-modernité ». La modernisation capitaliste des rapports sociaux représente-elle le destin des sociétés développées à court de perspectives historiques ?

La reprise du projet de transformation radicale du capitalisme contemporain est-elle une chimère étant donné l’étiolement des utopies progressistes de la modernité ? Ces interrogations font système. Tel est le parti pris de notre étude. Modernité, modernisation, dynamiques politiques de la non-domination sont des dimensions constitutives d’une configuration sociale qu’il s’agit de penser dans ses métamorphoses actuelles. Dans ses persistances comme dans ses bouleversements. Et de les penser concrètement, en traitant un ordre spécifique de problèmes qui, d’ordinaire, se présentent morcelés en une multitude d’études de cas, d’analyses thématiques, d’approches disciplinaires. Tout en assumant que le cheminement sociologique vers le concret requiert un travail proprement conceptuel sur l’objet de l’investigation.

Le projet initial de la recherche avait comme idée directrice l’examen critique des idéologies de la modernisation capitaliste qui se sont massivement affirmées au cours des années 1980. La démarche reposait sur une double perspective. D’une part, trouver en quoi ces idéologies désignent, sur le mode affirmatif, certains aspects de la restructuration des rapports sociaux du capitalisme avancé, tout en puisant, par un effet de boucle discursif, dans cette réalité même leurs conditions de possibilité et leur rendement symbolique. D’autre part, analyser comment les « conditions réelles de la vie revêtent peu à peu une forme éthérée » (Karl Marx), comment la vie sociale sécrète sans cesse de l’idéologie « non pas comme une aberration ou une excroissance contingente de l’Histoire mais comme une structure essentielle à la vie historique des sociétés » (Louis Althusser)

Il s’agissait en effet d’étudier le caractère réel des idéologies de la modernisation du rapport social capitaliste en s’inscrivant en faux contre une acception de l’idéologie conçue comme pure idéalité ou « reflet » aveuglant des processus réels. Autant dire que le terrain de la critique des idéologies où le commentateur avisé dénonce la « naïveté » caractéristique de toute formation idéologique (l’oubli de sa provenance et la méconnaissance de l’écart entre le réel et sa projection symbolique) devrait être abandonné. En revanche, il s’avérait nécessaire de jeter une lumière nouvelle sur les dispositifs et les pratiques qui structurent à présent la matérialité de l’idéologique et déterminent la distribution de ses différents motifs et thèmes dans la configuration symbolique d’ensemble..

Travail salarié et conflit social (dir.), Paris, PUF, coll. « Actuel Marx Confrontation », 1999, 254p. Ouvrage publié avec le concours scientifique de l’Université Paris X Nanterre, du CNRS et de l’Instituto Italiano per gli Studi Filosofici.

Le mouvement social en France. Essai de sociologie politique, Paris, La Dispute, 1998, 223p. (avec Sophie Béroud et René Mouriaux).

Le mouvement social en FranceDepuis les grèves de novembre-décembre 1995, mobilisations et mouvements sociaux se succèdent : routiers et sans-papiers, ouvriers de Vilvorde et chômeurs, élèves, enseignants et parents de Seine-Saint-Denis. 
Sympathie de la population, pétitions et polémiques entre intellectuels les accompagnent, manifestant l’intense attention de la société française.
Y aurait-il du neuf dans les luttes sociales ?
Les auteurs de ce livre, tous trois politologues, replacent les événements dans le cours de l’offensive néolibérale, des évolutions politiques et de la recomposition du syndicalisme. Connaissance du terrain et rigueur problématique leur permettent de formuler une hypothèse inédite sur le sens et la portée de ce qui pourrait bientôt ressembler à une nouvelle donne sociale et politique.

  • Faire mouvement. Novembre-décembre 1995 (dir.), Paris, PUF, coll. « Actuel Marx Confrontation », 1998, 316p. (avec Claude Leneveu). Ouvrage publié avec le concours de l’Instituto Italiano per gli Studi Filosofici.
  • Figures actuelles du capitalisme (dir.) L’Homme et la Société, n° 113, Paris, L’Harmattan, 1994 (avec Jean-Pierre Garnier).