Thomas Brisson

 THOMAS BRISSON-NISHIMURA

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Professeur de science politique ; Chercheur & directeur-adjoint du Cresppa-Labtop, (CNRS UMR 7217) ; Chercheur associé à l’Institut français de recherche sur le Japon à la Maison Franco-Japonaise (Tokyo MEAE-CNRS UMIFRE 19).

Mes travaux ont porté sur la création de relations intellectuelles transnationales entre l’Occident et les anciens mondes impériaux, en examinant comment, depuis le 19e siècle, la diffusion des idées et des savoirs occidentaux à une échelle globale a amené à la formation d’un espace épistémique partagé et conflictuel. Ils étudient les vecteurs de cette diffusion (en premier lieu les circulations intellectuelles et estudiantines) et analysent les logiques enchâssées qui ont abouti à la délégitimation des traditions de pensée non-occidentales, à leur remplacement par les corpus de savoirs européens mais aussi à la contestation de ces derniers. Ainsi, tout en suivant la globalisation des savoirs occidentaux, mes travaux s’intéressent à divers moments qui, des "décolonisations scientifiques" à l’affirmation d’épistémologies non-occidentales dans un contexte de montée en puissance de l’Asie au 21e siècle, ont vu la mise en question radicale de la pensée et des sciences de l’Occident.

Récemment, j’ai commencé deux projets de recherche, toujours en lien avec les questions transnationales. Le premier, mené avec plusieurs collègues, est consacré à la politique des matières premières. Il s’agit de suivre la circulation de commodities qui, tels le pétrole, le coton ou le lithium, s’échangent au sein d’une économie/politique globale, en faisant l’hypothèse que ces dernières créent du politique. Pour ce faire, on se propose d’analyser qui sont les acteurs (traders, chefs de guerre, syndicalistes paysans, etc.), les dispositifs techniques (pipe-line, tankers, data, etc.) et les rapports de pouvoir, qui font la politique des matières premières aujourd’hui (Pour accéder aux vidéos en ligne du séminaire "Politique des Matières Premières", cliquez ici). Il s’agit aussi de comprendre quels types d’économies occultes se nouent autour des matières premières : en cela mon travail propose également une analyse des configurations qui font que, au sein du capitalisme global contemporain, certains échanges sont invisibilisés (via des manipulations comptables ou des lieux offshores) ou, au contraire, mis en lumière (voir l’effet des lois anti-blanchiment, le travail de l’OCDE, d’ONG comme Global Witness ou l’ICIJ, etc.)

 Le deuxième projet est consacré à plusieurs terrains de réflexion sur la mondialisation asiatique, autour d’un laboratoire franco-japonais d’analyse critique des modernités, et d’un ouvrage en préparation sur Singapour, analysé au prisme des relations transnationales.

Liste complète des publications en cliquant ici.

Sujets pouvant faire l’encadrement de mémoires au sein du département de science politique (L3, Master) : relations internationales ; circulations transnationales (des idées, des normes, des savoirs, des acteurs politiques etc.) ; économie politique globale ; sujets en rapport avec les sociétés musulmanes ou asiatiques.

 

Mail : thomas.brisson (at) cnrs.fr.

Attention : je ne suis pas l’ancien conseiller de Marlène Schiappa. Il s’agit d’un homonyme, merci d’en tenir compte dans votre correspondance.