Pierre Gilbert

Maître de conférences

Co-directeur du master de science politique

Mél : pierre.gilbert@univ-paris8.fr

 

 

Domaines de recherche et d’enseignement

  • Sociologie des classes populaires

  • Espace & inégalités, espace et rapports de domination (classe, genre, race)

  • Politiques urbaines, ségrégation et mixité

  • Sociologie de l’action publique

  • Sociologie de la sphère privée (logement, couple, famille)

 

Enseignements en 2021-2022

  • Méthodes statistiques en sciences sociales (L1)
  • Spatialisation des inégalités (M1)
  • Populations vulnérables (M2)

 

Publications 

 

 Coordination de dossiers de revue

« Espaces non mixtes : l’entre soi contre les inégalités » (avec Camille François, Narguesse Keyhani et Camille Masclet), Métropolitiques, 2021

« Rénovation urbaine. L’espace comme remède à la question sociale  ? » (avec Anaïs Collet, Fabien Desage et Emmanuel Bellanger), Métropolitiques, 2018

« Présidentielle 2017. Les votes des grandes villes au microscope » (avec Christophe Batardy, Emmanuel Bellanger et Jean Rivière), Métropolitiques, 2017

« Les classes sociales au foyer » Actes de la recherche en sciences sociales, n°215, 2016.

« Les territoires du vote » (avec Anaïs Collet et et Violaine Girard), Métropolitiques, 2012

« L’empreinte de la guerre d’Algérie sur les villes françaises » (avec Charlotte Vorms), Metropolitiques, 2012 (traduit en anglais« How the Algerian War shaped French cities » Metropolitics, 2012)

 

 Articles dans des revues à comité de lecture

« Classe, race et autochtonie. Tri institutionnel des "bons locataires" et ségrégation dans les cités HLM », Sociologie, 2022, vol. 14, n° 2, p. 159-180.

« Allez, les pères ! Les conditions de l’engagement des hommes dans le travail domestique et parental » (avec Anaïs Collet, Marie Cartier, Estelle Czerny, Marie-Hélène Lechien et Sylvie Monchatre), Travail, genre et sociétés, n° 46, 2021, p. 35-55.

« Le Covid-19, la guerre et les quartiers populaires », Métropolitiques, 16 avril 2020 (re-publié sous le pseudonyme collectif Camille Noûs dans Sociétés contemporaines, 2019, n° 116, p. 187-201 et dans la Nouvelle revue du Travail, 2020, n° 16, et traduit en anglais dans Metropolitics, 2020 : « Covid-19, War, and Working-Class Neighborhoods »)

« Comment la rénovation urbaine transforme les classes populaires », Métropolitiques, 8 novembre 2018.

« Pourquoi les parents préfèrent-ils la crèche  ? Les représentations hiérarchisées des modes de garde professionnels » (avec Marie Cartier, Anaïs Collet, Estelle Czerny, Marie-Hélène Lechien et Sylvie Monchatre), Revue française des affaires sociales, 2017, n° 2, p. 247‑264.

« Classes, genres et styles de vie dans l’espace domestique », Actes de la recherche en sciences sociales, n° 215, 2016, p. 4-15. [Article traduit dans l’édition internationale de cairn : « Classes, gender, and lifestyles in domestic space »].

« Troubles à l’ordre privé. Les classes populaires face à la cuisine ouverte », Actes de la recherche en sciences sociales, n° 215, 2016, p. 102-121.

« Construire et gouverner les populations par l’espace » (avec Camille François), compte-rendu critique de l’ouvrage Le peuplement comme politiques, dirigé par Fabien Desage, Christelle Morel Journel et Valérie Sala Pala, Genèses, n° 104, 2016, p. 155-162.

« Devenir propriétaire en cité HLM. Petites promotions résidentielles et évolution des styles de vie dans un quartier populaire en rénovation », Politix, n° 101, 2013, p. 79-104.

« Promouvoir l’accès à la propriété dans les cités HLM. Rénovation urbaine et fragmentation des classes populaires », Savoir/Agir, n° 24, 2013, p. 61-66.

« L’effet de légitimité résidentielle : un obstacle à l’interprétation des formes de cohabitation dans les cités HLM », Sociologie, vol. 3, n° 1, 2012, p. 61-74.

« “Ghetto”, “relégation”, “effets de quartier”. Critique d’une représentation des cités », Métropolitiques, 9 février 2011 [traduction en anglais dans Metropolitics : « “Ghetto”, “banishment”, “neighborhood effects”. A critique of the “ghetto” image of French housing projects »].

« On the social stakes of urban renewal : the case of French housing policy in the 2000s », Building Research and Information, vol. 37, n° 5-6, 2009, p. 638-648.

 

 Chapitres d’ouvrages

« Frontière du privé et frontières dans la privé. Classe, genre et espace domestique », in Charlène Arguence, Aziza Chihi, Clémence Michoux,Fabienne Montmasson-Michel, Nina Moubeyi-Koumba et Guillaume Teillet (dir.), Les frontières du privé. Un travail du social, Presses universitaires de Limoges, 2021.

« Des parcours résidentiels sous contraintes : les classes populaires face à la rénovation urbaine » (avec Sylvia Faure), in Sylvia Faure et Daniel Thin (dir.), S’en sortir malgré tout. Parcours en classes populaires, La Dispute, 2020.

« Fragmenter la population et défaire les collectifs militants. La rénovation urbaine comme dispositif de désarmement des mobilisations collectives », in Stéphanie Dechézelles et Maurice Olive (dir.), Politique du proche. Les lieux de vie comme espaces de mobilisation, Presses universitaires de Rennes, 2019.

« Rénovation urbaine et fragmentation des classes populaires », in Nicolas Duvoux et Cédric Lomba (dir.), Où va la France populaire ?, Seuil, 2019.

« Des logiques structurelles aux mobilités individuelles. L’effet de la rénovation sur les trajectoires », in Agnès Deboulet et Christine Lelévrier (dir.), Rénovation urbaine en Europe, Presses universitaires de Rennes, 2014.

« Démolir et reconstruire aux Minguettes. La construction locale d’une politique de diversification de l’habitat et ses effets sociaux », in Martine Berger et Lionel Rougé (dir.), Être logé, se loger, habiter. Regards de jeunes chercheurs, L’Harmattan, 2012.

 

Comptes rendus et entretiens

« Genre, classe et patrimoine. Des inégalités de richesse au XXIe siècle. Entretien avec Céline Bessière et Sibylle Gollac (à propos du livre Le genre du capital », Métropolitiques, 2020.

« Rénovation urbaine et changement social. Entretien avec Henri Coing », avec Emmanuel Bellanger, Métropolitiques, 6 novembre 2017.

« Paris ville ouvrière. Une histoire occultée, 1789-1848 », compte-rendu de l’ouvrage de Maurizio Gribaudi, Sociologie du travail, vol. 59, n° 3, 2017.

« Classes populaires. Un portrait dans la France contemporaine », compte-rendu de Sociologie des classes populaires contemporaines, de Yasmine Siblot, Marie Cartier, Isabelle Coutant, Olivier Masclet et Nicolas Renahy, La vie des idées, 16 novembre 2016 [traduction en anglais dans Books & ideas, « The Working Classes in Contemporary France », 19 octobre 2017]

« Badlands of the Republic. Space, Politics, and Urban Policy », compte rendu de l’ouvrage de Mustafa Dikeç, Journal of Urban Affairs, vol. 32, n° 2, 2010.

 

 Rapports de recherche

Les arrangements conjugaux autour de la garde des jeunes enfants : arbitrages sous contrainte et effets de socialisation, en codirection avec Anaïs Collet, avec Marie Cartier, Estelle Czerny, Marie-Hélène Lechein et Sylvie Monchatre, rapport pour la Drees, ministère des Affaires sociales, 2016.

Formes et conditions de sortie de la vulnérabilité en milieux populaires, avec Daniel Thin et Sylvia Faure (dir.), avec Julien Bertrand, Laurence Faure, Gaële Henri-Panabière, Éliane Le Dantec, Mathias Millet et Frédéric Rasera, rapport final de l’ANR Vulnérabilité sociale, 2013.

État des lieux sur les trajectoires résidentielles, avec Jean-Yves Authier, Jennifer Bidet, Anaïs Collet et Hélène Steinmetz, rapport pour le Plan urbanisme construction et architecture, 2010.

 

Thèse

Les classes populaires à l’épreuve de la rénovation urbaine. Transformations spatiales et changement social dans une cité HLM (université Lyon 2, 2014)

Au croisement de la sociologie des classes populaires et de la sociologie urbaine, cette recherche analyse les effets de la rénovation urbaine dans les cités HLM, à partir d’une monographie dans le grand ensemble des Minguettes (Vénissieux). Elle souligne d’abord que cette politique, qui s’inscrit dans la continuité d’une action publique préoccupée par la maîtrise du peuplement, utilise l’espace résidentiel comme levier de transformation sociale, étendant ainsi l’encadrement des classes populaires au « monde privé », d’ordinaire préservé des rapports de domination. En analysant les pratiques de logeurs et les trajectoires résidentielles des habitants, elle met au jour les conséquences des transformations de l’habitat et des nombreuses mobilités résidentielles suscitées par les démolitions-reconstructions. Parvenant à retenir sur place une minorité de ménages appartenant aux fractions stables des classes populaires, elles ne bouleversent cependant pas le caractère majoritairement populaire du peuplement et ont surtout pour effet d’accentuer la hiérarchisation interne et les logiques de différenciation au sein de l’espace local. Ce travail met enfin en évidence les manières – différenciées selon les profils et les trajectoires – dont ces transformations résidentielles affectent les styles de vie localement en vigueur : elles mettent à l’épreuve les équilibres domestiques, encourageant le repli sur la sphère privée, et affectent les rapports au quartier, marqués par une plus grande réserve et une mise à distance du voisinage.

 

Responsabilités éditoriales et scientifiques

- Membre du comité de rédaction des revues Sociétés contemporaines et Métropolitiques

- Membre du bureau du réseau thématique « Classes, inégalités, fragmentation » (RT5) de l’Association française de sociologie (depuis 2013)

- Co-direction, avec Anaïs Collet, de la recherche collective « Les arrangements conjugaux autour de la garde des enfants », financée par la Drees (2014-2016)